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Priorité au « fait maison »… oui mais avec quelques précautions

Par Karine Bioetbienetre

La diversification alimentaire est une étape décisive pour le bébé. 

 

Alimentation bébé : Fait maison, mais avec précaution

 

C’est un moment de découverte et d’apprentissage du goût mais c’est aussi celui où l’alimentation joue un rôle crucial dans la croissance et le développement de l’enfant.

 

Désir de naturalité, sentiment de « mieux s’occuper de son bébé », 82% des parents pensent que le fait maison est préférable aux préparations pour bébé industrielles (source Deloitte http://bit.ly/1ogpEAL).

Il a en effet de nombreux avantages :

 

  • La maîtrise du contenu de l’assiette du bébé (et donc des éventuels risques allergiques : protéines de lait de vache, œufs, fruits à coque, gluten etc.)
  • Légumes, viandes, poissons, fromages, fruits … le fait maison laisse place à la créativité pour faire découvrir une multitude de saveurs et faire du repas un moment de plaisir et de complicité.
  • La possibilité d’adapter la texture des préparations selon l’âge et les préférences du bébé (préparations lisses entre 4 et 9 mois puis avec de petits morceaux à partir de 9 mois pour l’apprentissage de la mastication)
  • Le choix de mélanger ou, au contraire, de séparer les ingrédients (légume/protéine) pour mieux faire accepter un aliment ou au contraire, en distinguer plus facilement le goût

 

Mais il doit également faire l’objet de QUELQUES précautions :

 

1/ le dosage

Du fait du développement rapide du bébé, les besoins sont spécifiques et différents de ceux des adultes.

 

Une étude* récente a mis en évidence les faits suivants :

  • À partir d’1 an : 80 % des enfants ont un apport insuffisant en matières grasses
  • Après 1 an : 95 % ont un apport excessif en sel
  • Entre 2 et 3 ans : 3/4 sont en manque de fer, et on compte en moyenne 4 fois trop d’apports protéiques

 

* * Étude Nutri Bébé 2013, SFAE, TNS Sofres, CREDOC

 

Les enfants ont besoin d’une alimentation spécifique jusqu’à 3 ans. Il faut donc trouver le bon dosage ce qui peut rapidement être un casse-tête pour les parents adeptes du fait maison.

 

0-4 mois

4-6 mois

6-9 mois

9 mois – 1 an

1 an – 3 ans

Lait maternel ou infantile 1er âge exclusivement.

Début de la

diversification. Découverte du goût des fruits et des légumes

mixés.

Introduction progressive

de nouveaux aliments et

textures moins liquides :

viande/poisson/ oeuf, matières grasses ajoutées,

produits céréaliers et laitiers…

Introduction d’aliments

avec des morceaux

fondants.

Augmentation du choix et

des quantités.

Vers

l’alimentation variée

de l’adulte.

 

Éviter les fruits rouges et les

fruits exotiques.

Éviter les légumes au goût

prononcé et ceux riches en

fibres (chou, céleri…).

Ajouter des matières grasses

(différentes huiles, beurre,

etc.) en les variant à raison

d’1 cuillère à café par jour.

Mélanger produits céréaliers

(riz, pâtes...) et légumes.

Préférer les produits laitiers pour bébé.

 

 

 

De 5 à 10 g de protéines animales

De 10 à 15 g de protéines animales

12 mois :15 à 20 g

18 mois: 20 à 30 g protéines animales

 

 

2/ La qualité des ingrédients

La législation impose que les petits pots et autres plats pour bébé soient fabriqués à partir de matières premières rigoureusement sélectionnées  avec des limites en résidus de pesticides 500 fois plus faibles sur certaines substances que les aliments courants (amitraze, iprodione...).

Difficile de respecter de tels critères au supermarché comme dans sa cuisine !

 

Il est donc primordial de choisir des ingrédients d’origine biologique, garantis sans pesticides, pour la préparation des repas de bébé. Pour les poissons, il est préférable de sélectionner des variétés pêchées en haute mer et d’éviter les poissons d’élevage.

 

2/ La conservation

Plus un fruit ou légume sera stocké longtemps et plus la perte des vitamines et nutriments sera importante au moment de le consommer.

Saviez vous qu’une carotte a déjà perdu 50% de ses vitamines après 2 jours de conservation au réfrigérateur ?

Que des épinards ont perdu 80% de leurs vitamines et nutriments 1 semaine après la récolte ?

 

Les circuits courts (approvisionnement chez le producteur, marché, supermarché bio) et un stockage au réfrigérateur le plus bref possible sont à privilégier afin de nourrir le bébé avec des aliments qui possèdent de réelles qualités nutritionnelles.

 

 

3/ La préparation

  • Certaines vitamines sont hydrosolubles. Plus les fruits et légumes sont coupés petits et lavés et plus la teneur en vitamine diminue
  • La cuisson à la vapeur (pas de contact avec l’eau, cuisson plus douce, sans pression) est à privilégier par rapport aux autre modes de cuisson : cuisson à l’eau, cocotte minute
  • Pour les viandes et les poissons, grillés à feu vifs, les vitamines situées au cœur du morceau seront mieux sauvegardées.

 

Dans tous les cas, après la cuisson, on considère que 10% à 50% des vitamines sont détruites. Les plus fragiles étant (dans l'ordre décroissant) : la vitamine C, les vitamines du groupe B et la vitamine A.

 

CONCLUSION

Si les plats pour bébé industriels sont pratiques et sécurisés, ils sont loin d’avoir les mêmes saveurs et bénéfices que les petits plats fait maison. Dans les deux cas, il est important de choisir une fabrication à partir d’ingrédients biologiques et de suivre quelques règles simples de nutrition infantile.

Un bébé a plus de 10 000 papilles gustatives, soit bien plus que l’adulte ! Il est donc capital de lui donner ce qu’il y a de meilleur. 

 

 

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