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Vers une reconnaissance des thérapies complémentaires ?

Création d'un diplôme universitaire de therapies non medicamenteuses

 

Université d'Amiens - diplôme universitaire de therapies non medicamenteuses

 

 

Depuis quelques années un diplôme universitaire de Thérapies Non Médicamenteuses est enseigné dans certaines facultés de médecine *. Accessible aux professionnels de la santé (mais pas que)  il propose d’aborder des thérapies différentes considérées très souvent comme alternatives, douces ou complémentaires avec une prise de conscience qu’elles sont intégratives.

 

L’objectif de ce diplôme est de sensibiliser le personnel médical et hospitalier à d’autres techniques afin de répondre à des problèmes de douleurs qu’elles soient psychiques, émotionnelles ou corporelles. Il est ouvert également aux thérapeutes (non-médecin). La notion « nouvelle » de soins holistiques prend une place importante. D’autres solutions sont donc envisagées, qui peuvent s’intégrer dans le parcours de santé du malade.

 

 

Quelles thérapies sont intégratives ?


Définition du Larousse de intégrative: Placer quelque chose dans un ensemble de telle sorte qu'il semble lui appartenir, qu'il soit en harmonie avec les autres éléments.

 

De nombreuses thérapies considérées il y a encore quelques années, comme alternatives (à quoi ? on se pose la question), comme douces (l’étiopathie ou l’acupuncture ne collent pas vraiment avec la définition de « doux ») ou complémentaires (un terme plus approprié car souvent ces thérapies complètent un traitement) se voient classifiées maintenant comme thérapies intégratives.

 

En effet, l’idée réside de trouver des solutions qui soulagent la douleur, le stress, l’anxiété et d’autres troubles inhérents à certaines pathologies comme la fibromyalgie, le cancer, les maladies intestinales, etc. et dont les traitements médicamenteux n’améliorent pas ou plus la situation. 

 

Un malade peut souffrir de différentes manières : des douleurs physiques diverses dues à la maladie, à l’opération chirurgicale ou aux traitements l’empêchent de mener sa vie normalement.

 

La nouvelle organisation de son planning avec les soins, les changements physiologiques (perte de cheveux, maigreur ou prise de poids, séquelles d’opérations, incapacité dans le travail) peuvent l’affecter au niveau mental. La crainte du futur peut aussi l’affecter émotionnellement. 

 

Le malade recherche donc toutes solutions pour améliorer son état, celles-ci ne relèvent pas forcément d’une réponse médicamenteuse, mais d’un soutien psychique, émotionnel et physique.

 

Le toucher-massage, des soins esthétiques,  l’hypnose, la méditation, les thérapies cognitives, l’acupuncture pour n’en citer que quelques-unes répondent à ces attentes. 

 

 

Quels sont les intérêts de ces différentes thérapies complémentaires ?


Le malade, lors d’une consultation, recherche aussi une écoute, une attention de son praticien. Celui-ci peut lui proposer des techniques qui le soulagent et des gestes à pratiquer au quotidien pour prolonger le traitement entrepris avec lui. L’échange entre son thérapeute doit l’amener à prendre conscience qu’il est co-acteur de sa maladie, établissant ensemble une alliance thérapeutique.

 

La durée du soin tient aussi une part importante. Prendre le temps, apporter un climat de sérénité, être à l’écoute, laisser au patient exprimer son mal être, sa situation, envisager avec lui quelles réponses il pourrait mettre en place pour améliorer son état, proposer un soin adapté font partie des objectifs que visent ces TNM. Le thérapeute abordera aussi l’hygiène alimentaire, proposera des activités physiques adaptées, des exercices à faire à la maison et parfois des lectures ou écouter de la musique. Le thérapeute en médecine intégrative a donc un champ plus large d’intervention qui tient compte de l’individu globalement, d’une manière holistique. « Il n’est plus ce petit doigt gauche qui fait souffrir et qu’il faut soigner. Il y a un corps autour et un être qui pense. »

 

 

Objectifs de cette sensibilisation aux Thérapies Non Médicamenteuses :


Le patient baigne dans un environnement qui génère différentes situations liées à : la sédentarité, la santé au travail, l’alimentation, l’hygiène de vie. Ces différents paramètres nécessitent de créer une articulation entre les traitements médicamenteux et non médicamenteux, de développer des stratégies thérapeutiques plurimodales et interdisciplinaires. Le patient devient aussi acteur de sa santé en le lui proposant une démarche conciliant différentes pratiques comme la méditation, l’automassage, la pratique d’une activité physique telle que le yoga, le tai-chi.

 

 

Une diversité incontrôlée des médecines complémentaires (dîtes douces, ou alternatives également)

 

D’un côté le monde médical avec ses thérapies officielles, reconnues par l’état et de l’autre  une foultitude de pratiques qui parfois sèment le doute sur les compétences du praticien, sur l’intérêt et la fiabilité des gestes pratiqués. Excepté la SFDO fédération d’ostéopathie qui depuis 2015 a clarifié le statut d’ostéopathe, on peut déplorer qu’en France aucun organisme indépendant de contrôle ne permette aux praticiens de se regrouper, d’échanger et d’avoir une légitimité grâce à une charte et un contrôle communs. En Suisse pour ne citer qu’un exemple, la Fondation ASCA, a vu le jour en 1991 garantissant un contrôle de qualité des thérapeutes, des écoles affiliés et une collaboration avec le monde médical. 

 

En février 2018 la DIRMéCH (Délégation pour l’Intégration et la Reconnaissance de la Médecine Chinoise) devait tenir ses premières assisses auprès du gouvernement français, le calendrier politique ayant pris du retard, la proposition de loi s’est vue repousser en juin.  Un des objectifs de la DIRMéCH  est d’obtenir une reconnaissance de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) et d’officialiser l’acupuncture pratiquée par des non-médecins. L’absence de numéro ADELI (numéro délivré par l’Agence Régionale de Santé et demandé par de nombreuses mutuelles) empêche  par ailleurs la prise en charge des frais de consultation en MTC par les organismes assureurs. Il est a noté que la MTC est une pratique pour s’entretenir en bonne santé, et donc de prévention. Cette démarche associée à une consommation moindre de médicaments induirait une réduction des dépenses de santé et d’arrêt de travail.

 

 

Prise de conscience du patient dans son mode de vie globale


Bien évidemment certaines de ces propositions rentrent dans un cadre plus général de prise de conscience du patient. Dans mon registre qui est la pratique de la médecine traditionnelle  chinoise, on nous apprend que la personne doit d’abord s’entretenir en bonne santé par une attention à son mode de vie. Être attentif à ce que l’on mange, quel sport pratique-t-on régulièrement, sachant qu’une marche de 30 mn environ 3 fois par semaine est déjà appréciable pour la santé. Bien évidemment on doit aussi entretenir le mental  et la mémoire par des lectures  ou des jeux. La méditation apportera une relaxation au niveau psychique.

 

 

En conclusion


D’un côté, le monde médical en s’ouvrant à ces pratiques alternatives donne une légitimité par leur intégration dans le parcours santé des patients. De l’autre, de nombreuses mutuelles prennent en considération ces thérapies hors parcours en proposant des remboursements sur quelques séances.  Un changement est en marche qui répond à une attente du public.

Car n’oublions pas que nous avons un intérêt commun  : que notre patientèle et les patients soient soignés et soulagés comme dans d’autres pays européens.

 

 

(*)UPJV d’Amiens, Université Sophia Antipolis Nice

 

Auteure : Florence Bandéra - Thérapeute en Médecine Traditionnelle Chinoise

www.therapia.sitew.com – 07.83.00.35.00

 

 

 

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